Le Canada en camping-car et van : guide complet pour un voyage réussi

Le Canada est un territoire gigantesque qui séduit les amoureux de grands espaces, de forêts immenses et de lacs cristallins. Son ambiance chaleureuse et la variété de ses paysages en font un lieu idéal pour les aventuriers. Faire un road trip en camping-car ou en van permet de vivre cette expérience en toute liberté, sans se soucier des réservations d’hôtels ou des horaires trop serrés.
Dans les sections suivantes, nous verrons pourquoi tant de voyageurs choisissent le Canada pour ce type de périple, comment louer un véhicule sur place, où passer la nuit, mais aussi les meilleures périodes pour profiter au mieux de la route. De quoi vous donner toutes les clés pour un séjour mémorable !
SOMMAIRE
- 1. Pourquoi visiter le Canada en camping-car ou en van ?
- 2. Louer un camping-car ou un van au Canada : tout ce qu'il faut savoir
- 3. Les meilleurs itinéraires en camping-car au Canada
- 4. Autres itinéraires populaires en camping-car au Canada
- 5. Où stationner et dormir en camping-car ou en van au Canada ?
- 6. Conduire un camping-car ou un van au Canada : règles et conseils
- 7. Les destinations incontournables à voir en camping-car
- 8. Quelle est la meilleure période pour un road trip au Canada ?
- 9. Budget et coûts d’un voyage en camping-car ou en van
- 10. Astuces et conseils pour réussir son voyage
- 11. Questions fréquentes
- 11.1 Faut-il un permis spécial ?
- 11.2 L’eau du réservoir est-elle potable ?
- 11.3 Peut-on dormir gratuitement partout ?
- 11.4 Combien coûte la location ?
- 11.5 Est-ce difficile de conduire un gros véhicule ?
- 11.6 Qu’est-ce qu’une station de vidange ?
- 11.7 Peut-on passer la frontière USA-Canada ?
- 11.8 Comment gérer la lessive et la douche ?
- 11.9 Y a-t-il du Wi-Fi et comment recharger ses appareils ?
- 11.10 Les emplacements ont-ils des tables de pique-nique et des foyers ?
1. Pourquoi visiter le Canada en camping-car ou en van ?
Le Canada est depuis longtemps un eldorado pour les passionnés de voyages itinérants. D’une part, il offre de vastes territoires sauvages où l’on peut admirer lacs, montagnes et forêts à perte de vue. D’autre part, son réseau routier est plutôt bien entretenu, et l’infrastructure dédiée au camping-car y est très développée. Vous trouverez ainsi d’innombrables terrains de camping, déserts ou aménagés, parfois localisés à proximité d’attractions majeures comme Banff ou Jasper.
En camping-car ou en van, vous profitez d’une liberté totale pour organiser votre itinéraire au gré de la météo et de vos envies. Vous pouvez cuisiner à bord, dormir au cœur des parcs nationaux, vous lever face à un lac turquoise… sans vous soucier d’annuler ou de décaler des réservations d’hôtel. Autre avantage : vous disposez de toutes vos affaires et de votre matériel de plein air en permanence, que ce soit pour randonner, faire du kayak ou du vélo. Enfin, les campings canadiens sont réputés pour être conviviaux : on y échange régulièrement des bons plans autour d’un feu de camp. Voilà pourquoi c’est une option si prisée pour découvrir le meilleur du Canada !
2. Louer un camping-car ou un van au Canada : tout ce qu'il faut savoir
Le marché de la location de véhicules de loisirs au Canada est bien fourni. Entre grandes chaînes et petites agences régionales, vous n’aurez que l’embarras du choix. Les entreprises comme Motorhome Republic, Motorhomeland, CanaDream, Cruise Canada ou Fraserway possèdent des flottes variées, allant du van compact au grand camping-car familial de type Classe C. L’offre de comparateurs en ligne vous permet également de repérer les meilleures promotions.
Nombreuses localisations : On trouve des agences de location dans toutes les grandes villes : Vancouver, Calgary, Toronto, Montréal, Halifax… Pour visiter les Rocheuses, on retire souvent son véhicule à Calgary ou Vancouver ; pour l’est, plutôt Toronto ou Montréal. Il est aussi possible de faire une location en aller simple (par ex. Vancouver - Calgary), moyennant un supplément de “one-way fee”.
Tarifs et saisonnalité : Les prix varient selon la taille du véhicule, la durée de location et la période. En haute saison (juin à début septembre), on peut compter entre 150 et 300 CAD/jour pour un Classe C familial. Les vans compacts se situent souvent entre 100 et 180 CAD/jour. En basse saison (printemps ou automne), les tarifs peuvent chuter de 20 à 40 %. Certaines compagnies proposent des réductions “early bird” si vous réservez plusieurs mois à l’avance ou des forfaits kilométriques avantageux.
Inclus / Non inclus : Le tarif de base couvre généralement l’assurance collision, mais avec une franchise élevée. Vous pouvez souscrire une sur-assurance pour la réduire. Vérifiez également la politique de kilométrage : en plus des kilomètres inclus, tout dépassement peut coûter 0,35-0,45 CAD/km. Les kits de literie, de vaisselle et d’équipement de cuisine ne sont pas toujours inclus d’emblée. Renseignez-vous bien pour éviter les mauvaises surprises. D’autre part, certaines compagnies limitent l’accès aux routes non goudronnées ou à certaines régions isolées (Yukon, Labrador, etc.) si vous n’avez pas un véhicule adapté.
Âge minimum et permis requis : En général, il faut avoir au moins 21 ans (parfois 25) et un permis B ordinaire suffit pour conduire un camping-car classique de moins de 11 000 kg. Si votre permis n’est pas rédigé en anglais ou en français, un Permis de Conduire International est conseillé. À la prise du véhicule, on vous demandera un dépôt de garantie sur carte de crédit (souvent entre 750 et 1500 CAD).
Comment s’organiser : Si vous atterrissez après un vol long-courrier, sachez que certaines compagnies exigent que vous passiez la première nuit à l’hôtel avant de prendre le volant (pour des raisons de sécurité). Renseignez-vous aussi sur les horaires de retrait et de remise du véhicule : il est fréquent de récupérer le camping-car en milieu de journée et de le rendre en matinée. N’oubliez pas que les distances au Canada sont grandes : mieux vaut estimer votre itinéraire dès la réservation pour choisir le forfait kilométrique le plus adapté.
Grâce à cette solide infrastructure, louer un camping-car ou un van au Canada est relativement simple, à condition de réserver tôt en haute saison. Après quelques formalités administratives (contrat, assurance, vérification technique du véhicule), vous pourrez prendre la route la tête tranquille et vivre un road trip inoubliable.
3. Les meilleurs itinéraires en camping-car au Canada
Le Canada est immense, et il existe une foule de circuits possibles. Pour vous inspirer, voici trois itinéraires phares qui couvrent chacun une région emblématique. N’hésitez pas à adapter la durée et l’ordre des étapes selon vos envies et le temps dont vous disposez.
3.1 Aventure Rocheuse (Alberta)
- Itinéraire: Calgary > Banff > Lake Louise > Icefields Parkway > Jasper > retour à Calgary
- Durée recommandée: 7 jours (prévoir 2-3 jours supplémentaires si vous voulez prendre votre temps)
- Distance totale: Environ 1200 km
- Meilleure saison: De juin à septembre
- Incontournables: Parcs nationaux de Banff et Jasper, lacs turquoise (Moraine, Louise), route panoramique Icefields Parkway, faune sauvage (orignaux, ours) et sources d’eau chaude
Ce circuit rassemble tout ce que l’on imagine du Canada alpin : des lacs scintillants au pied des pics enneigés, des forêts de conifères peuplées d’animaux et une route mythique, l’Icefields Parkway, qui serpente entre glaciers et vallées. Il est conseillé de réserver à l’avance vos emplacements de camping dans les parcs nationaux, surtout en juillet-août. Vous pourrez ainsi savourer les randonnées tôt le matin, loin des foules, et profiter d’un ciel étoilé extraordinaire le soir.
Jour 1 – Calgary à Banff
- Récupérer le véhicule en ville ou à l’aéroport de Calgary.
- Rouler jusqu’à Banff (env. 130 km) par la Transcanadienne.
- Visiter la ville de Banff, faire un tour au Bow Falls, ou prendre la télécabine du Mont Sulphur pour une vue panoramique.
- Camper au Tunnel Mountain Campground (proche de la ville), équipé de branchements électriques.
Jour 2 – Banff National Park
- Emprunter la route secondaire Bow Valley Parkway (Hwy 1A) vers Lake Louise.
- Arrêt à Johnston Canyon pour une courte randonnée jusqu’aux chutes.
- Découvrir le célèbre Lac Louise et peut-être le Lac Moraine (navettes possibles si le stationnement est saturé).
- Nuit au camping Lake Louise ou à proximité.
Jour 3 – Sur la Icefields Parkway jusqu’à Jasper
- Parcourir les 230 km de cette route mythique (Hwy 93).
- Arrêts incontournables : Bow Lake, Peyto Lake, le Champ de glace Columbia et la cascade Athabasca Falls.
- Possibilité d’excursion sur le glacier avec un “Ice Explorer Tour”.
- Camper au Whistlers Campground à Jasper ou Wapiti Campground, face à la rivière Athabasca.
Jour 4 – Jasper National Park
- Excursion vers Maligne Lake et Maligne Canyon, réputés pour les paysages sublimes et l’observation d’animaux (ours noirs, wapitis).
- Balade en bateau sur le lac ou location de kayak pour visiter Spirit Island.
- Soirée au cœur de Jasper, classé Réserve de ciel étoilé : observez la Voie lactée si le ciel est clair.
Jour 5-6 – Retour vers Banff ou vers Edmonton
- Option 1 : Reprendre l’Icefields Parkway en sens inverse pour profiter d’autres points de vue.
- Option 2 : Passer par Edmonton pour varier les décors (cependant, route moins spectaculaire).
- Soirée autour de Banff, possibilité de se détendre aux Banff Upper Hot Springs.
Jour 7 – Retour à Calgary
- Fin de séjour dans les Rocheuses.
- Restitution du véhicule à Calgary, ou prolongation si vous voulez visiter la ville (ou assister au Calgary Stampede en juillet).
3.2 Côte Pacifique & Vancouver Island (Colombie-Britannique)
- Itinéraire: Vancouver > Victoria > Pacific Rim (Tofino/Ucluelet) > Campbell River > Nanaimo > Vancouver
- Durée recommandée: 10 jours
- Distance totale: Environ 800 km (hors traversées en ferry)
- Meilleure saison: Juin à septembre
- Incontournables: Croisière en ferry Tsawwassen–Swartz Bay, Pacific Rim National Park, plages infinies à Long Beach, surf et observation de baleines, forêts pluviales, ville de Victoria
Voici l’équilibre parfait entre culture urbaine et nature sauvage. Vancouver Island est très prisée pour ses forêts pluviales côtières, ses plages de surf et ses innombrables occasions d’observer la faune marine. Le parc national Pacific Rim, avec son fameux sentier de la Rainforest et son long ruban de sable à Long Beach, est un “must”. Plusieurs campings sont situés en bord de mer. Pensez à réserver les traversées en ferry et votre emplacement au Pacific Rim National Park (Green Point Campground) pour éviter les déconvenues.
Jour 1 – Vancouver à Victoria
- Trajet en ferry depuis Tsawwassen (1h35 environ) jusqu’à Swartz Bay.
- Visite de Victoria : Inner Harbour, Parlement de Colombie-Britannique, Fisherman’s Wharf.
- Soirée en camping proche de la ville (Fort Victoria RV Park, par ex.).
Jour 2 – Route vers Tofino/Ucluelet
- Passage par Duncan, Chemainus et arrêt conseillé à Cathedral Grove pour admirer d’immenses sapins Douglas.
- Arrivée dans le Pacific Rim National Park. Installation au camping Green Point (réservation recommandée).
- Balade sur la plage ou premier cours de surf pour les amateurs.
Jour 3 – Découverte du Pacific Rim
- Visite de Tofino, le centre névralgique de la région (sorties baleines, ours noirs, sources chaudes accessibles en bateau).
- Promenade sur le Rainforest Trail et le Shorepine Bog Trail.
- En fin d’après-midi, direction Ucluelet et la Wild Pacific Trail (côte rocheuse spectaculaire).
Jour 4 – Tofino à Campbell River
- Retour vers l’est (env. 270 km). Halte possible à Coombs (magasin “Goats on Roof”).
- Arrivée à Campbell River, réputée pour la pêche au saumon. Randonnée à Elk Falls ou ferry vers Quadra Island.
- Soirée dans un camping privé (vue sur l’océan) ou provincial du secteur.
Jour 5 – Campbell River à Nanaimo
- Route panoramique vers le sud. Arrêts possibles à Courtenay et Parksville.
- Balade sur la plage de Rathtrevor Beach ou farniente sur la côte.
- Nuit vers Nanaimo. Promenade sur le front de mer et dégustation d’une “barre Nanaimo”.
Jour 6 – Retour à Vancouver
- Ferry depuis Departure Bay (Nanaimo) vers Horseshoe Bay (1h40). On paye selon la longueur du véhicule.
- Possibilité de prolonger à Vancouver, ou restitution du véhicule le lendemain.
3.3 Grands Lacs & Saint-Laurent (Ontario & Québec)
- Itinéraire: Toronto > Parc Algonquin > Ottawa > Montréal > Québec (avec retour possible à Toronto ou drop-off à Montréal)
- Durée recommandée: 10 jours (plus si vous bouclez jusqu’à Toronto)
- Distance totale: Environ 1100 km (Toronto–Québec)
- Meilleure saison: De fin mai à début octobre
- Incontournables: Parc Algonquin (faune, canot), la capitale nationale Ottawa, la scène culturelle de Montréal, le charme historique de Québec
Pour marier la nature et la culture, ce parcours est idéal. Passer quelques jours dans le parc Algonquin, réputé pour ses orignaux et ses lacs paisibles, puis découvrir la richesse patrimoniale d’Ottawa, Montréal ou Québec est un régal. En automne, le feuillage offre des couleurs flamboyantes. En été, baignade dans les lacs, visites de musées, festivals urbains et poutines fumantes ! Notez que la conduite en ville avec un gros véhicule peut être plus ardue : planifiez un stationnement ou utilisez les transports en commun.
Jour 1 – Toronto à Algonquin
- Retrait du véhicule, éventuelle visite rapide du centre (CN Tower, front de lac Ontario).
- Route vers le nord (env. 300 km) pour rejoindre le parc Algonquin.
- Installation dans un camping du corridor de la Highway 60 (Lake of Two Rivers ou Pog Lake).
Jour 2 – Parc Algonquin
- Observation matinale d’orignaux ou castors. Randonnée sur les sentiers rapides (Beaver Pond, Booth’s Rock…).
- Visitor Centre pour comprendre l’écosystème local. Possible location de canot au lac Opeongo.
- Nuit à Algonquin pour bénéficier d’une soirée au coin du feu et d’un ciel étoilé.
Jour 3 – Algonquin à Ottawa
- Route de 300 km environ. Paysages forestiers et rivières le long du trajet.
- Arrivée à Ottawa. Campground proche (Wesley Clover Parks). Visite du Parlement en soirée, ByWard Market.
Jour 4 – Ottawa à Montréal
- Matinée libre à Ottawa (balade le long du canal Rideau), puis 200 km jusqu’à Montréal.
- Stationner en périphérie (ex. camping KOA Montréal Sud). Fin de journée à explorer le Vieux-Montréal (Basilique Notre-Dame, rues pavées).
Jour 5 – Montréal
- Grimper au Mont Royal pour un panorama, savourer un brunch ou un bagel typique (Fairmount, St-Viateur).
- Découvrir les quartiers (Plateau, centre-ville). Festivals l’été (Jazz, Humour).
- Retour au camping ou soirée culturelle.
Jour 6 – Montréal à Québec
- Env. 250 km. Pause à Trois-Rivières si désiré.
- Arrivée à Québec, stationnement sur l’Île d’Orléans ou Lévis (navettes ou ferry pour visiter le centre historique).
- Soirée à Vieux-Québec, balade sur la terrasse Dufferin devant le Château Frontenac.
Option – Retour à Toronto
- Depuis Québec, vous pouvez rendre le véhicule à Montréal ou revenir vers l’Ontario via la région des Mille-Îles (Gananoque, Kingston).
- Prévoyez 2-3 jours supplémentaires si vous bouclez la boucle.
4. Autres itinéraires populaires en camping-car au Canada
- Traversée d’un océan à l’autre (Transcanadienne) : Victoria (Vancouver Island) → Vancouver → Calgary → Winnipeg → Montréal → Halifax. Environ 6000 à 7000 km, idéal sur 4 à 6 semaines. Vous découvrez toute la diversité canadienne : Pacifique, Rocheuses, Prairies, Grands Lacs et provinces maritimes. Attention à bien gérer vos arrêts et votre kilométrage, c’est un périple de grande ampleur qui nécessite un minimum de préparation et de temps.
- Le Grand Nord et la route de l’Alaska : Calgary → Jasper → Alaska Highway via Dawson Creek → Whitehorse (Yukon) → Dawson City → retour par la route Cassiar vers Vancouver. Sur 3 à 4 semaines (ou plus), offrez-vous les immensités nordiques, peut-être le soleil de minuit et des panoramas sauvages, loin de la foule. Stations-service plus rares, routes parfois non goudronnées : prudence et ravitaillement avant chaque étape.
- Le tour de la Gaspésie (Québec) : Québec → Rimouski → Gaspé → Percé → Matapédia → Québec. Sur une dizaine de jours, vous sillonnez la côte, contemplez le Rocher Percé et les falaises du parc national Forillon. L’ambiance acadienne et les villages de pêcheurs font tout le charme de ce circuit maritime.
5. Où stationner et dormir en camping-car ou en van au Canada ?
Le Canada dispose d’une multitude d’options pour passer la nuit en véhicule récréatif : campings publics, terrains privés, aires de repos, terrains municipaux, voire du camping sauvage sur les terres publiques (Crown land). Vous trouverez ci-dessous les principales formules, ainsi que quelques conseils pratiques et considérations légales. En général, passer la nuit est facile si vous suivez les règles locales et respectez l’environnement.
5.1 Campings publics : parcs nationaux et provinciaux
Les parcs nationaux (Banff, Jasper, Fundy, Pacific Rim, etc.) et les parcs provinciaux proposent de nombreux emplacements pour camping-cars et vans. On y trouve des sanitaires, des points d’eau et parfois des branchements électriques (moins fréquents dans certains parcs sauvages). Les tarifs oscillent en général entre 20 et 40 CAD la nuit pour un emplacement standard, et peuvent monter à 50 CAD si vous voulez un branchement complet (eau, électricité, égout).
Réserver à l’avance est recommandé en haute saison, surtout dans les parcs très demandés, comme Banff/Jasper ou Pacific Rim. Les systèmes de réservation en ligne (ex. Parks Canada ou équivalent provincial) ouvrent souvent dès le printemps et les meilleurs sites partent vite. Notez qu’en parcs nationaux, le camping sauvage est interdit : vous devez stationner dans les aires désignées. Un laissez-passer pour le parc (Discovery Pass) est requis pour y circuler.
5.2 Campings privés et RV Parks
Très implantés autour des axes touristiques, les campings privés et RV Parks offrent plus de confort : branchements complets, douches chaudes, buanderie, Wi-Fi, parfois piscine. Le tarif varie de 40 à 60 CAD (voire plus près des grandes villes). L’avantage : en cas d’imprévu, ces établissements acceptent parfois les arrivées tardives, si vous prévenez par téléphone. L’ambiance peut être moins “nature” qu’en parc public, mais c’est l’occasion de faire une pause confortable et de recharger toutes vos batteries.
5.3 Camping sauvage (Camping Sauvage) et autres options
Camping Sauvage sur les terres publiques (Crown Land) : Hors parcs nationaux et provinciaux, une partie des terres canadiennes appartient à l’État (“Crown Land”). Sauf restrictions locales, vous pouvez y camper gratuitement jusqu’à 21 jours d’affilée, mais avec des règles qui varient selon les provinces. En Ontario, par exemple, les non-résidents doivent parfois acheter un permis (~10 CAD/jour). En Colombie-Britannique, de nombreuses “Recreation Sites” existent, souvent gratuites ou à tarif très modeste, avec un emplacement délimité et parfois des toilettes rudimentaires. Avant de s’y aventurer, informez-vous via des ressources comme iOverlander ou les sites gouvernementaux.
Boondocking chez Walmart ou d’autres parkings privés : Au Canada, il arrive que certains Walmarts ou grands magasins autorisent l’accès de nuit à leur parking. C’est toléré une nuit pour permettre aux voyageurs de faire une pause. Il faut toujours demander l’autorisation au gestionnaire du magasin, car certaines municipalités l’interdisent par arrêté (panneau “No Overnight RV”). Si autorisé, restez discret (pas de table ni d’auvent sortis) et partez tôt le matin.
Aires de repos et stationnements routiers : Dans plusieurs provinces, on peut s’arrêter pour la nuit dans les aires de repos (ex. en Colombie-Britannique, “rest areas” le long des autoroutes), afin de lutter contre la fatigue au volant. Vérifiez les panneaux : si l’on vous indique “No Overnight Camping”, ce n’est pas possible. Parfois, on tolère un simple sommeil de quelques heures. Les provinces comme l’Ontario ont des centres “ONroute” sur la Highway 401, qui n’autorisent pas officiellement la nuit complète.
Communautés locales et initiatives : Dans certains coins ruraux, des municipalités invitent les vans et camping-cars à stationner gratuitement sur leur parking pour encourager le tourisme (ex. un quai, un parc ou une base de loisirs). Les programmes privés type Harvest Hosts ou Boondockers Welcome permettent également de dormir chez des producteurs (fermes, vignobles), en échange d’un achat sur place ou d’une petite contribution. Pour toutes ces options, respectez la règle d’or : laissez l’endroit propre et discret, ne videz jamais vos eaux grises/noires ailleurs que dans des stations prévues et gérez vos déchets correctement.
Points clés :
- Toujours vérifier la légalité locale : le Canada est vaste, les règlementations diffèrent selon les provinces, les municipalités et les parcs.
- En parcs nationaux, pas d’improvisation possible : on dort dans un camping officiel.
- Éviter de conduire la nuit dans les zones sauvages (risque de collision avec la faune).
- Planifiez vos ravitaillements (eau, propane, essence), notamment dans les régions isolées. Grâce à cette multitude d’options et quelques règles de bon sens, vous trouverez sans mal un endroit sécurisé et agréable pour passer la nuit en toute liberté.
6. Conduire un camping-car ou un van au Canada : règles et conseils
- Permis de conduire : Un permis B suffit dans la plupart des cas. Si vous n’avez ni permis en français ni en anglais, munissez-vous d’un permis international. Les sociétés de location peuvent demander un âge minimum (21 ou 25 ans).
- Code de la route : On roule à droite. Le port de la ceinture est obligatoire. Le téléphone au volant est interdit, sauf en mains libres. Les stops 4 sens sont classiques : le premier arrivé repart en premier. À Montréal, le tournant à droite au feu rouge est interdit.
- Limites de vitesse : Affichées en km/h. Généralement 100 km/h (voire 110 km/h) sur autoroute, 80 km/h sur routes secondaires et 50 km/h en ville. Pour un VR (véhicule récréatif), pas de limite spécifique différente, mais adaptez votre allure.
- Alcool et cannabis : Limite légale à 0,08 %. Cependant, la plupart des provinces sanctionnent dès 0,05 %. Zero tolérance au volant en cas de consommation de cannabis. Les amendes sont lourdes et votre assurance location ne couvrira pas.
- Peages : Relativement rares : le pont de la Confédération (vers l’Île-du-Prince-Édouard) est payant au retour (~50 CAD pour un VR), certains ponts frontaliers, l’autoroute 407 ETR près de Toronto (péage électronique facturé après coup). Renseignez-vous pour éviter de mauvaises surprises.
- État des routes : Les grands itinéraires (Transcanadienne, autoroutes provinciales) sont de bonne qualité. En zone montagneuse, prudence dans les descentes : utilisez le frein moteur. Dans le Nord ou dans certaines zones reculées, prévoyez du carburant et vérifiez vos pneus (certaines routes peuvent être gravillonnées).
- Faune sur la route : Évitez la conduite de nuit car cerfs, orignaux et ours peuvent traverser. Un choc avec un orignal est très dangereux. Ralentissez dans les zones signalées.
- Hiver : De novembre à mars, conditions rigoureuses (neige, verglas). Des pneus hiver ou chaînes peuvent être obligatoires (Québec, certaines routes en C.-B.). Conduire un grand camping-car l’hiver demande de l’expérience. Nombreux campings ferment hors saison.
- Documents : Gardez votre contrat de location, preuves d’assurance, permis et passeport (pour les étrangers). En cas de contrôle policier, vous devrez les fournir.
- Carburant et stations-service : L’essence ~1,50–1,70 CAD/L (variable selon provinces). Dans les régions isolées, faites le plein avant d’atteindre un niveau critique. Le blog karmacampervans recommande de toujours planifier ses arrêts, d’autant plus en Alberta ou dans le Nord de la C.-B.
- Respect & patience : Les Canadiens sont globalement calmes au volant. Restez courtois, signalez vos manœuvres et laissez passer les véhicules plus rapides. Profitez aussi des aires de repos pour faire des pauses et admirer le paysage.
7. Les destinations incontournables à voir en camping-car
Le Canada regorge de lieux spectaculaires. En voici quelques-uns qu’il est particulièrement agréable de découvrir en van ou en camping-car.
- Banff & Jasper (Alberta) : Les lacs Louise et Moraine, l’Icefields Parkway, la faune omniprésente. Un paradis pour les amateurs de montagnes.
- Pacific Rim (C.-B.) : À Vancouver Island, entre plages sauvages, forêts humides et villes côtières comme Tofino. Idéal pour surfer et observer les baleines.
- Algonquin Park (Ontario) : Forêts et lacs tranquilles, parfaits pour le canot-camping. Observations fréquentes d’orignaux et de castors.
- La Gaspésie (Québec) : Paysages maritimes, petit côté “bout du monde”. Le Rocher Percé, le parc Forillon, les villages de pêcheurs authentiques.
- Gros Morne (Terre-Neuve) : Fjords spectaculaires, tablelands géologiques et ambiance unique. Un joyau de la côte Est.
- Le Yukon : Pour les aventuriers en quête de solitudes grandioses. Whitehorse, Kluane National Park, possible route jusqu’à Dawson City.
- Cape Breton & Cabot Trail (N.-É.) : Boucle côtière superbe sur l’île du Cap-Breton, falaises, culture gaélique et baleines.
- Okanagan Valley (C.-B.) : Région de lacs et de vignobles, climat chaud l’été et petites villes accueillantes (Kelowna, Penticton).
8. Quelle est la meilleure période pour un road trip au Canada ?
La principale saison pour sillonner le Canada en camping-car s’étend de la fin du printemps au début de l’automne. Toutefois, chaque période présente ses avantages spécifiques.
L’été (juin à août) – En juin, la fonte des neiges laisse place aux grands espaces verts, la majorité des campings et parcs ouvrent complètement. Juillet-août offrent des journées longues et chaudes (20-30°C dans le sud, plus frais en montagne). Les routes de montagne sont accessibles, idéal pour randonner, faire du kayak ou du vélo. C’est néanmoins la haute saison : plus de touristes, tarifs plus élevés, réservation quasi obligatoire. L’avantage ? L’effervescence des festivals (Stampede à Calgary, Jazz à Montréal), la facilité d’accès partout. Les moustiques peuvent être présents en régions boisées ou humides, surtout en juin/juillet.
L’automne (septembre à début octobre) – Pour beaucoup, c’est la période de rêve. Après la rentrée scolaire, la fréquentation baisse, les tarifs aussi. Les couleurs automnales sont splendides dans les Rocheuses (mélèzes dorés) ou en Ontario/Québec (érables rougeoyants). On bénéficie encore de températures agréables, quoique plus fraîches la nuit. Les campings restent ouverts jusqu’à mi-octobre, parfois avec moins de services. Attention cependant aux premiers flocons possibles en altitude dès fin septembre. Mais pour éviter la foule et admirer les paysages rougis par l’automne, c’est un créneau idéal.
Le printemps (mai à mi-juin) – Saison plus calme et moins chère (hors week-end de la Fête de la Reine en mai). Idéale pour voir la faune se réactiver après l’hiver (ours éventuellement visibles en bord de route). Le temps reste variable : il peut faire frais, certaines routes de haute montagne peuvent rouvrir tard, et les mouches noires commencent parfois à apparaître en juin dans l’est. Mais la nature qui renaît et la faible affluence constituent un grand atout.
L’hiver (novembre à mars) – Conduire un VR en hiver au Canada est un défi : neige, verglas, routes fermées, campings clos. Quelques irréductibles le font pour profiter du ski ou des paysages enneigés, mais il faut un véhicule “winterisé” (réservoirs antigel, chauffage performant) et être à l’aise sur routes glissantes. Les journées sont courtes, et bon nombre de services sont indisponibles. C’est donc réservé aux aventuriers chevronnés.
Notre recommandation : Pour un voyage classique et confortable, choisissez l’été ou le début de l’automne. Si vous voulez absolument éviter la foule, septembre reste un excellent compromis (journées correctes, paysages sublimes, tarifs un peu plus bas). De quoi profiter au maximum des beautés naturelles et de l’ambiance si particulière du grand air canadien.
9. Budget et coûts d’un voyage en camping-car ou en van
Prévoir un budget pour un road trip au Canada dépend de la durée, du nombre de kilomètres, du type de véhicule et de vos habitudes (restaurants, activités payantes, etc.). Voici les principaux postes de dépense :
Location du véhicule
En haute saison, on compte généralement entre 150 et 300 CAD/jour pour un camping-car de taille moyenne incluant l’assurance de base. Les vans aménagés peuvent être un peu moins chers (100–180 CAD/jour). Les options (kilomètres supplémentaires, kits literie/cuisine, sur-assurance) peuvent gonfler la facture. Sur deux semaines, il n’est pas rare de débourser 2500 à 4000 CAD, selon la catégorie de véhicule et la période. Réserver tôt et comparer les offres demeure la clé pour obtenir de meilleurs tarifs.
Carburant
Les distances sont grandes. Considérez une consommation moyenne de 15–25 L/100 km selon la taille du VR. Le prix de l’essence varie autour de 1,50–1,70 CAD/L (plus cher en Colombie-Britannique ou régions reculées). Sur un parcours de 2000 km, vous pouvez dépenser 400 à 600 CAD de carburant. Les trajets plus longs, comme une traversée du pays, peuvent se chiffrer à plus de 2000 CAD en essence.
Emplacements de camping
Entre 20 et 40 CAD/nuit dans les parcs nationaux ou provinciaux (non incluant parfois les branchements). Les campings privés s’échelonnent entre 40 et 60 CAD/nuit. Certains offrent rabais à la semaine. Le camping sauvage est gratuit en Crown Land, mais vous aurez moins de commodités. En combinant campings et nuits gratuites (boondocking autorisé), vous pouvez réduire cette dépense moyenne.
Nourriture
L’avantage du camping-car est de cuisiner soi-même. Comptez environ 15–25 CAD/jour par personne si vous privilégiez l’épicerie. Un repas au restaurant peut revenir à 25–40 CAD par personne. Les produits alimentaires peuvent coûter plus cher dans les zones isolées (fruits, légumes frais, etc.).
Activités et visites
Beaucoup de randonnées et de sites naturels sont gratuits (hormis le droit d’entrée dans les parcs). Les excursions comme l’observation des baleines ou la croisière sur un glacier coûtent entre 50 et 150 CAD. Les musées en ville demandent de 10 à 25 CAD. Réservez un petit budget pour ces extras qui enrichiront votre voyage (tour en hélicoptère, kayak de mer, etc.).
Bilan global
Pour deux semaines à deux personnes, on peut estimer un budget total autour de 4500 à 6000 CAD, selon vos choix d’hébergement, de kilométrage et d’activités. Si vous voyagez plus longtemps et alternez bivouac gratuit et campings, votre budget quotidien baissera. En revanche, si vous dévorez des kilomètres et cumulez les excursions payantes, prévoyez plutôt large ! L’important est d’équilibrer plaisirs et dépenses pour profiter sereinement.
10. Astuces et conseils pour réussir son voyage
- Réservez tôt en haute saison : Les emplacements prisés partent vite (Banff, Jasper, Tofino…). Utilisez les sites officiels (Parks Canada, provinces) et lisez les avis sur des plateformes spécialisées pour dénicher des alternatives.
- Anticipez l’altitude et la météo : Les soirées en montagne peuvent être fraîches, même en été. Prévoyez des vêtements chauds et un bon sac de couchage si vous dormez dans un van mal isolé.
- Ne sous-estimez pas les distances : Mieux vaut planifier 200-300 km par jour en moyenne pour profiter de haltes, de randos et éviter la fatigue au volant. Le Canada est très vaste, prenez le temps.
- Prévoyez du cash : Bien que la carte bancaire soit acceptée partout, certaines petites stations-service, parcs ou vendeurs de bois de feu préfèrent l’argent comptant.
- Utilisez les applis utiles : iOverlander, Park4Night, ou encore l’appli 511 de chaque province pour connaître l’état des routes. Ces ressources facilitent la localisation de stationnements gratuits, de points d’eau ou de douches.
- Rangez la nourriture hors de portée des animaux : Dans les zones à ours, ne laissez aucun aliment dans votre auvent ou sur la table de pique-nique. Conservez-les dans le véhicule et jetez les déchets dans les bacs prévus.
- Respectez la nature : Emportez vos déchets, limitez le bruit, ne dérangez pas la faune et ne cueillez pas de plantes. Les parcs canadiens veillent à la protection des écosystèmes ; c’est aussi votre rôle d’adopter de bonnes pratiques.
- Vérifiez la réglementation sur les feux de camp : Des interdictions surviennent en cas de sécheresse. Renseignez-vous auprès des services du parc avant d’allumer un feu. Achetez le bois de chauffage sur place pour éviter la propagation d’insectes nuisibles.
- Profitez des conseils des locaux : Les employés de parc, les autres campeurs ou les habitants sont souvent ravis de partager leurs bons plans et coins secrets. Échanger quelques mots avec eux peut changer votre voyage.
11. Questions fréquentes
- Faut-il un permis spécial ?
Pour la plupart des camping-cars et vans, un simple permis voiture (cat. B) suffit. Tant que le véhicule ne dépasse pas un certain poids (souvent 11 000 kg), aucune mention additionnelle n’est requise. - L’eau du réservoir est-elle potable ?
Oui, si vous la prenez à un robinet ou borne d’eau potable en camping ou station-service. Les campings canadiens fournissent souvent de l’eau traitée. Vérifiez la mention “Potable Water”. Sinon, utilisez un filtre ou de l’eau embouteillée pour plus de sûreté. - Peut-on dormir gratuitement partout ?
Non. Certaines zones autorisent le stationnement nocturne (parking Walmart, Crown Land, etc.), mais beaucoup de municipalités ou de parcs l’interdisent. Lisez les panneaux et utilisez des applis comme iOverlander pour trouver les lieux autorisés. - Combien coûte la location ?
Selon la saison et le véhicule, entre 100 et 300 CAD/jour, assurance de base incluse. En été, prévoyez davantage. Les suppléments pour kilométrage, kits de literie ou un conducteur jeune peuvent se rajouter. - Est-ce difficile de conduire un gros véhicule ?
Au Canada, les routes sont larges. Il faut juste anticiper les manœuvres, laisser plus de distance de freinage et prendre des virages plus larges. Après quelques heures, on s’y habitue bien, surtout hors des grandes villes. - Qu’est-ce qu’une station de vidange ?
C’est un endroit pour vider les eaux grises (évier, douche) et noires (toilettes) du camping-car. On y trouve un tuyau d’évacuation et souvent un point d’eau pour rincer. Disponible dans les campings, certaines aires de repos, voire certaines stations-service. - Peut-on passer la frontière USA-Canada ?
Oui, la plupart des loueurs l’autorisent, mais il faut les informer. Tous les passagers doivent avoir les documents nécessaires (passeport, visa ou ESTA). Vérifiez aussi l’assurance pour circuler aux États-Unis. - Comment gérer la lessive et la douche ?
Les campings privés offrent souvent des machines à laver (payant en pièces). Pour la douche, beaucoup de campings publics ont des blocs sanitaires (parfois moyennant un petit supplément). Sinon, stations de camion ou piscines municipales dépannent aussi. - Y a-t-il du Wi-Fi et comment recharger ses appareils ?
Les campings privés proposent souvent du Wi-Fi, mais la qualité varie. Dans les parcs, c’est plus rare. Vous pouvez acheter une carte SIM canadienne si vous voulez la data mobile. Pour recharger, utilisez les prises 110V (en branchement camping) ou un convertisseur 12V sur la route. - Les emplacements ont-ils des tables de pique-nique et des foyers ?
Oui, quasiment tous les emplacements publics (nationaux/provinciaux) disposent d’une table et d’un foyer à feu. Dans certains parcs, vous devez acheter un permis de feu. Les campings privés proposent aussi souvent ces équipements, parfois en supplément.